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Y-Woman

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5 mars 2007

Jusqu’à là tout de suite, alors que vous me

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Jusqu’à là tout de suite, alors que vous me rejoignez ma vie tient de la série B banale, quelques histoires  jetables et pas le moindre grand frisson. En fait pour être honnête , l’amour est pour moi un bien de consommation ordinaire. Mon cœur rejette la greffe faute de donneur compatible. Je flane dans une rue commerçante, flottant comme un bouchon dans le courant de lèche-vitrine. Une paire de chaussures me harponne.Je la regarde surprise, pourquoi est ce qu’elle m’a tapé dans l’œil, ce n’est pas du tout mon style et cette couleur tapageuse… hum. Un petit haussement d’épaule, et ça repart… et puis non stoppée net par un élastique invisible, je fais marche arrière. Me colle presque le nez contre la vitre d’incrédulité mais rien à faire elle me tient bien. Je rentre dans la boutique et fait ce qui doit être fait . Je ressors mon paquet sous le bras avec l’air mécontent de quelqu’un qui s’est fait avoir.

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3 septembre 2006

Lucas baisse le nez selon un angle bien précis.

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Lucas baisse le nez selon un angle bien précis. Sa position dans son fauteuil ne laisse rien au hasard. Ni trop droit, ni affalé, tout est étudié pour ne pas capter l’attention du Big Boss. Pas de mouvement brusque non plus, oscillation apaisante du stylo. Technique que Lucas a emprunté inconsciemment aux charmeurs de serpents. Pour le moment ça marche, c’est son collègue Jérémy qui est propulsé sur le « plongeoir » . Dans l’assemblée, quelques requins en costard-cravate qu’il va falloir apater avec une idée bien saignante. Lucas, lui, a conscience que son cahier est dangereusement vide.

Son esprit tourne mais à sec. Il faut dire que son imagination a été cambriolée récemment. Une séparation un peu brutale, sa dernière petite amie n’a pas lésiné, il commence juste à ramasser les morceaux et n’a pas encore retrouvé le « C » de « Confiance en Soi ». Pour lui l’amour est une arnaque à grande échelle. Une couverture pratique pour une entreprise céleste spécialisée dans la démolition individuelle.S’il mettait la main sur ce con de Cupidon qui envoie des flèches à tort et à travers… Il est encore tout frémissant d’une colère contenue quand sa main s’empare d’autorité de son stylo et martèle sur son cahier : « On va voir si tu peux faire mieux. J’ai mis les flèches dans ton congélateur. Attention, toujours les conserver à basse température et les sortir juste une heure avant pénétration. Viser l’âme ( fesse gauche).Je prends des vacances bien méritées, inutile d’essayer de me joindre. Bien à toi, ce con de Cupidon ». Le stylo glisse de sa main et retombe dépossédé sur la table.

Lucas lit et relit ces quelques lignes, le nez allourdi par l’incrédulité sondant l’encre et les mots. Cette putain de feuille…. C’est le cas de le dire, elle était vierge y avait pas 5 secondes ! c’était pas son texte qui était couché là. Il était pas fou quand même !

Le Big Boss alerté par le changement de signaux visuels émis par Lucas l’interpelle :

-         On dirait que l’idée de notre ami vous donne des sueurs froide. Vous avez quelque chose contre les cartes postales métamorphes ?

Lucas perdu, voit dans les mains de son collègue le prototype d’un avion prédécoupé. Il monte à son tour sur le plongeoir qui vu de plus près est terriblement savonneux.

-         J’ai toujours adoré fabriquer des avions en papier quand j’étais petit. Ça m’aurait plu de recevoir une carte et de pouvoir jouer après avec. C’est super Jérémy, dis-t-il en mettant toute la conviction possible dans sa voix.

-         Ravi de vous savoir des notres. Et si vous nous faisiez partager votre idée à vous ?

L’intéressé bafouille :

-         c'est-à-dire que le prototype n’est pas encore prêt…

-         Qu’a cela ne tienne, mettez nous déjà l’eau à la bouche, nous vous écoutons.

Lucas a soudain l’impression qu’une Muse lui enfonce une piqûre géante dans la fesse gauche et ça fait un mal de piqûre géante ! Il réprime la larme qui va avec . Il crie presque :

-         J’ai pensé au marché de la St Valentin. Quand on ouvre la carte il y a un mécanisme qui envoie une flèche de Cupidon!

Le Big Boss est surpris. L'idée est bonne mais il n'attendait pas Lucas sur ce terrain là. Il sait qu'il vient de se faire plaquer et le retrouver l'âme romantique et la fleur bleue au fusil ...

15 juillet 2006

Les Dents du Ciel

requin

Lilian fixe son écran de contrôle interloqué, c’est quoi ce bazar ! Il entre en communication avec la cabine de pilotage pour dire au vol 743 d’arrêter de se prendre pour un yoyo et de recoller à son plan de vol. Le commandant lui répond qu’ils sont poursuivis et qu’ils ont besoin d’aide pour atterrir le plus rapidement possible. Poursuivis ? Lilian écrase le bouton rouge des situations de crise. Précisions sur l’appareil qui les attaque ? Dans le cockpit, silence embarrassé. Le responsable de la sécurité, Michel Salar qui a rejoint Lilian, s’empare brutalement du micro. Il demande au commandant d’arrêter de faire le con et de décrire l’agresseur . Celui-ci finit par s’exécuter : requin blanc, long de plus de 10 mètres au moins ! Son copilote bredouille mais il confirme qu’il y a bien un grand blanc qui fend l’écume des nuages juste au dessous d’eux.

Dans la salle de contrôle, l’action se fige, toutes les paires d’yeux remontent à la surface au dessus des ordinateurs. Michel Salar couvre le micro et demande à Lilian de convoquer le psy dare-dare. Il prend une profonde respiration et s’adresse calmement aux pilotes « OK, il y a un grand méchant requin blanc qui vous suit dans les nuages… C’est parfait ça, je suis tombé dessus lors de ma dernière simulation. Donc voici les consignes : on va faire comme s’il n’existait pas et poser votre avion en douceur pour ne pas trop secouer nos passagers ». Pour Salar, les deux pilotes sont sous acide et il les cueillera personnellement à l’arrivée . Ils vont redescendre au propre comme au figuré ! Des hurlements de terreur les font alors tous sursauter. Les pilotes s’affolent en criant qu’ « Il » se rapproche. Lilian leur délivre les coordonnées de la piste dégagée dans l’urgence. Ambulances et camions de pompiers s’élancent sur un air de sirènes.

L’avion  crève les nuages et amorce une descente saccadée. Lilian ne le lâche pas, obligeant les pilotes à rectifier leur trajectoire, les tenant à bout de voix. Quelques secousses au contact mais l’appareil finit par s’arrêter tout frémissant en bout de piste.Les toboggans se déroulent d’un coup, comme une langue tirée après une course épuisante. Les passagers y dégringolent en proie à la frayeur la plus totale. Les équipes de secours sont débordées. Ils ont l’impression de voir débouler des rugbymens. Impossible de mettre bon ordre dans cette fuite éperdue. Le capitaine des pompiers n’en croit pas ses yeux. Tous ces gens qui courent comme des dératés sur l’asphalte! Il se demande s’il ne devrait pas leur donner une bonne douche froide pour les calmer. Un de ces hommes lui tapote doucement l’épaule, il a un air étrangement absent et lui montre quelque chose dans le ciel. Le capitaine suit son geste et soudain, son uniforme de pompier pèse plus lourd. En un instant, il redevient l’enfant qui jouait au héro dans un costume trop grand pour lui.

Un peu plus tard…à l’Elysée, un bureau qui s’il n’est pas ovale n’en est pas moins mythique. L’âme désincarnée de Mitterand aime y gaspiller des miettes d’éternité.

Se joue un face à face entre Dominique Villepin et Nicolas Sarkozy. Devant un tel duo, les autres personnages  présents dans la pièce ne sont que des doublures lumière. La situation exige qu’un haut personnage de l’état affronte cette menace inédite. La question est de savoir quel petit blanc va aller au devant du grand blanc.Vu que le monstre menace l’ordre public, c’est finalement Sarko qui s’y colle. Dès sa sortie du bureau, Villepin confie à son conseiller que pour la première fois le ministre de l’intérieur va se trouver face à quelqu’un qui la les dents plus longues que lui. Quand à Sarko tout ce qu’il touche se transforme en promo et il se voit déjà à la une des journaux. Un petit missile pour transformer le requin en steack tartare et il sera propulsé héros national…

En débarquant sur le site, Sarko ne peut manquer l’attraction fatale du jour qui fait des ronds très loin au dessus d’eux. Et là, c’est très bizarre ce qui lui arrive parce qu’une partie de lui est persuadée être remonté en voiture et avoir fait machine arrière toute et pourtant la seconde suivante il se retrouve bien droit en train de marcher dans ses chaussures . Comme elles se dirigent vers la cellule de crise, il comprend qu’il y va aussi.

Une voix dans sa tête : « Nicolas, c’est Dieu, tu m’entends ? » Sarko se fige…merde, ça y est il perd les pédales !La voix s’insinue encore : «  coucou, ici Dieu ». En voilà un qui a bien choisi son moment, ne peut s’empêcher de penser le ministre de l’Intérieur. A tout hasard, il choisit de calmer l’intrus en lui disant de repasser plus tard, qu’il est un peu occupé là. Dieu admet que c’est vrai et que ça risque d’empirer. Effectivement les Dents du Ciel font une chûte en piqué à une telle vitesse que la minute d’après elles se retrouvent juste flottant à moins d’un mètre d’un Sarko liquéfié et prématurément blanchi. Tu es disposé à m’écouter maintenant ? c’est moi Dieu !

Dieu ? c’est impossible : Dieu, c’est un grand barbu à l’aspect paternel, c’est pas cette gueule broyeuse de 5 mètres de large !  Mais…mais balbutie Nicolas, pourquoi avoir choisi cette forme pour apparaître ? Le requin ouvre une bouche béante, « c’est ma forme originelle, elle ne te plait pas ? tu croyais quoi.. que Dieu était à votre image ?, que vous étiez le peuple élu ? Vous autres les humains, vous ne doutez de rien ! ». Sarko fait d’énormes efforts pour se ressaisir. « Qu’est ce que … qu’est ce que vous êtes venu faire ici… enfin vous êtes chez vous, bien entendu… mais en quoi puis je vous servir ? » « Je suis venu faire une visite d’inspection sur Terre, et ce que je vois ne me plais pas du tout. L’océan et les espèces qui y vivent sont en grand danger à cause de votre folie humaine. Je pense que je vais en être quitte pour un petit nettoyage au karcher ». L’image du missile traverse rapidement l’esprit de Sarko qui la chasse de peur d’être démasqué. Mais Dieu soupire « faut que je te dise : pour le missile, c’est une fausse bonne idée, il n’y a pas que les petits pains que j’aime multiplier … »

Nicolas Sarkozy plaide la cause de la race humaine, allant chercher jusqu’au fond de ses tripes qu’il a super longues. Il ne joue pas la comédie, il tient à la vie et particulièrement à la sienne. Si son avenir présidentiel  est lié à la protection de l’océan et des poissons, qu’à cela ne tienne ! il va devenir le gardien de toutes les mers. Il nettoiera chaque océan, un par un (ou fera nettoyer). La pollution sera éradiquée. Les requins deviendront une espèce protégée…En quelques minutes il retourne sa veste et élabore un programme écologique qui ferait palir d’envie Nicolas Hulot. Dieu lui rétorque qu’il est las d’entendre des promesses. Lors de sa dernière visite, il avait épargné Noé, beau parleur aussi… et il faut voir où on en est aujourd’hui. Non vraiment, les humains sont une expérience qui a mal tournée. Il faut savoir corriger ses erreurs.

Sarkozy lui dit qu’il comprend tout à fait mais que l’on peut transformer ses erreurs en atout, que chaque chose finit par avoir sa raison d’être. Tout créateur doit aussi être joueur et Nicolas le supplie de miser sur lui. Dieu rechigne un peu et il finit par dire « Bon je vais pousser jusqu’à Titan pour voir comment la situation évolue sur cette planète, et ensuite je repasserais par ici. Sauf que là je ne m’encombrerais pas des politesses et je ne viendrais pas dire bonjour, si tu vois ce que je veux dire » Il hésite et rajoute « ah et inutile de prier, ça ne sert à rien, je n’écoute jamais la fréquence humaine, ça me bétifie ». Le requin s’élance ensuite massivement vers le ciel, trouant les nuages puis la voute céleste.

Aussitôt une nuée d’experts entoure Nicolas Sarkozy, qui trouve cette solidarité masculine un peu tardive. Il s’évanouit à retardement, certe, mais mieux vaut tard que jamais. Personne ne le retient avant qu’il ne s’écroule lourdement sur le sol, chacun étant persuadé que son voisin s’en chargerait. Un peu plus tard et une grosse bosse en plus, Sarko explique ce qui s’est passé et l’intégralité de son entretien avec Dieu. Un conseiller politique estime que c’est Greenpeace qui a monté le coup avec l’aide de David Copperfield. Le ministre de l’Intérieur mesure ainsi la course d’obstacles qui l’attend. Il se demande à combien d’années Lumière se situe Titan… Si ça se trouve le temps que Dieu revienne, il ne sera plus de ce monde et il n’aura plus à s’embêter avec ces conneries… Les responsables religieux arrivent, tous éberlués. Sarko a envie de se défouler sur eux. Très courtoisement, il leur fait part de son étonnement sur le manque de précision des documents de référence religieux. Il leur conseille de changer la couverture de la bible pour mettre une reproduction d’un grand requin blanc avec comme titre « Les Dents du Ciel ». Il leur demande aussi s’il est mentionné quelque part à quelle vitesse leur créateur voyage dans la galaxie mais il voit à leur tête que c’est peine perdue... Un des évêques semble prier. Sarko se venge en délivrant le dernier message de Dieu. Pour lui, c’est une bonne chose, tout ce temps passé à prier est du temps perdu et le temps c’est de l’argent…

5 juillet 2006

4 heures du mat, quelqu’un frappe à la porte. Qui

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4 heures du mat, quelqu’un frappe à la porte. Qui ose à cette heure ? il vaut mieux avoir un alibi solide comme la fin du monde avec zombies et tout le tintouin. Je redresse mon édifice en position debout, heureusement je n’ai pas beaucoup d’étages. En trainant les pieds je marche contre le temps et vais ouvrir la porte sur ma surprise nocturne. Mais c’est bien une zombie qui se tient sur mon pallier ! Les barrages ont sauté et tous ses traits coulent vers le bas dans un torrent de larmes. D’accord c’est bien la fin du monde. Mes reproches rebroussent prudemment chemin et vont se cacher dans un repli de ma gorge.

Je n’ai même pas de mouchoir, je lui tends du papier toilette, bien joué Silène, elle va se sentir mieux comme ça ! Entre deux sanglots et hoquets, je reconstitue l’historique dramaturgique. Il s’agit bien d’une invasion barbare mais c’est son cœur qui a été croqué et pas la cervelle. Dans des temps anciens, il y avait des pirates. Ils partaient à l’abordage des bateaux et ils emportaient la jolie fille de riche qui se trouvait toujours dedans (la blonde de l’époque peut-être ?). Et bien au 21è siècle c’est toujours pareil mais sans bateau, ça simplifie la logistique. Ils abordent la fille, incognito et sans drapeau, lui mettent le grappin dessus, pillent son cœur et remportent un bout de son âme en trophée.

Anita veut que je la délivre. Au temps des corsaires, j’aurais pris une frégate avec un grand éperon que j’aurais rajouté devant genre requin scie. Après avoir embroché celui du pirate, j’aurais sauvé la fille de la noyade sans même sortir l’épée du fourreau. Aujourd’hui c’est plus compliqué.Bien sûr, je pourrais jouer les pirates moi aussi et piloter les rêves de son séducteur toutes les nuits, pour y faire apparaître Anita au mieux de sa forme. Il penserait alors qu’il est amoureux, reviendrait dare-dare après d’elle qui divinement, lui pardonnerait… Mais heureusement j’ai un peu de bouteille et je sais que parfois, pour certaines histoires, les fins qui paraissent tristes sont en réalité les meilleures. Comme Anita, elle, n’a pas encore de bouteille ça va être dur pour moi de mettre un bouchon sur ses espérances…

29 juin 2006

Allongée sur mon lit , mon corps devient

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Allongée sur mon lit , mon corps devient vaisseau. Je voyage juste avec un billet d’humeur. Dans mon corps de carton pate, quelqu’un crie moteur. Pas de chance, je commence par un film d’horreur . La fuite me lasse. Je fais face et attends que ça passe. Un géant m’attrape et me serre dans son poing. Autant emporte le rêve, rien ne m’y retient. Je renaîtrais demain au petit matin. Mais non, je reste bien indemne tout au creux de sa main.

Des gravures tracent sur sa cuirasse un labyrinthe de cicatrices. Elles me sont familières ,ce sont ma ligne de vie et ma ligne de cœur. Gardien des moments oubliés, il est ce que je suis, tout ce que je pourrais être et tout ce que je ne suis plus. Je le touche du bout des doigts. Il est venu pour un défi . Une remise en vie

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28 juin 2006

Ce banc m’attend. Les autres jours je passe sans

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Ce banc m’attend. Les autres jours je passe sans le voir mais là il ne se laisse pas ignorer. Je cède à sa force d’attraction Autant pour mon programme soigneusement minuté de réintégration automatique au domicile familial ! J’irais me ranger un peu plus tard, mon petit Mai 68 à moi…mais c’est pas la même époque, inutile de s’y tromper.

Un étrange bonhomme me rejoint et fait intrusion dans mon petit cercle de liberté tout neuf. C’est pas vrai ça, c’est pas possible de faire un peu de nombrilisme tranquille ? Il m’interpelle bien-sûr mais on est sur un lieu public et je n’ai pas de pancarte « Do not Disturb » dans mon sac, jusque là imbattable dans la catégorie bric à brac. J’aurais pu la fixer sur mon banc,. Il y a d’autres façons moins élégantes de marquer son territoire après tout. Post-it mental : suggérer à la mairie de grâver des profils . J’irais m’asseoir sur le « banc des sauvages » et je laisserais « le banc des pipelettes », « le banc des frimeurs » ou «  le banc des amoureux » aux intrépides…

C’est bien de rêver, mais j’ai un problème plus concret en face de moi, un fou non barbu qui se prend pour Dieu. Gentiment, je lui dis que tout va bien pour moi et qu’il peut aller s’occuper d’autres problèmes plus urgents comme la faim dans le monde ou la guerre. Ma superbe stratégie tombe à l’eau. Mon petit Dieu a une crise de foi, il cherche quelqu’un à qui se confier, il ne croit plus en lui ! J’en reste comme deux quignons de pain. Il ne supporte plus de rester au Paradis, il y a trop de bons sentiments là-haut et en abuser apparemment ça craint. Je ne sais pas comment soigner les gueules de foi moi. Je lui propose de passer des vacances ici bas. En plus Terre France est une bonne compagnie aérienne , il pourra se faire un petit voyage autour du soleil histoire de se refaire une santé…ou plutôt une sainteté…

18 juin 2006

Les transactions sont programmées pour

x3logo

Les transactions sont programmées pour s'échelonner tout au long de la nuit afin de ne pas attirer l'attention. Magnéto jubile déjà, il sait la partie gagnée d'avance. Mystique surveille Armen qui, éloignée de l'ordinateur a beaucoup perdu de sa superbe. Elle vacille et se retient au mur. Elle concentre toute son énergie afin de rester debout.

Magnéto

Ce n'était pas la peine de faire autant d'histoires la dernière fois. Si vous aviez été gentille, nous n'aurions pas été obligé de déranger les X-Men et de leur faire passer ses moments inconfortables. Vous voyez ma chère, je finis toujours par avoir ce que je veux.

Armen

Vous n'avez même pas idée de ce que vous voulez. Vous croyez être un grand visionnaire mais vous n'imaginez pas le futur cauchemardesque que vous êtes en train de construire. Vous n'en serez pas le maître bien longtemps

Magnéto

Ma pauvre petite. C'est vrai que vous, vous avez bien réussi votre quête. Vous trouvez ce que vous cherchez et qu'est ce que vous faites? vous baissez les bras et vous renoncez. Nous ne sommes pas de la même trempe, c'est sûr.

Mystique se transforme en Wolverine et provoque Armen, la menaçant de ses griffes.

Magnéto

Vu que vous m'avez aidé, je peux vous sortir de l'impasse si vous voulez. Ce sera ma BA du jour, ça fait tellement longtemps que je n'ai pas pratiqué l'altruisme

Armen

Taisez-vous et foutez moi la paix

Magnéto

Je comprends que votre mari soit parti, quel sale caractère! quoique vous êtes bien assortis ! Dents de Sabre ne saurait pas où donner de la tête entre vous deux. Vous ou Wolverine , le choix n'est pas simple...

Armen devient encore plus pâle. Elle espère juste que les caissons sont insonorisés et que les X-Men n'ont rien entendu. Un coup d'eil vers le principal intéressé lui apprend que c'est loupé...

18 juin 2006

Armen suit Mystique dans l'antre de Magnéto. Elle

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Armen suit Mystique dans l'antre de Magnéto. Elle régule les battements de son coeur. La peur elle connait, et elle la garde toute petite en pelote bien serrée au creux de son ventre. Dents de Sabre émet un grondement sauvage en la voyant entrer mais le maître du Magnétisme s'interpose, le renvoyant d'un geste dans son coin. Les X-Men sont retenus prisonniers dans des tubes transparents. Armen leur accorde à peine un regard. Elle se concentre sur Magnéto.

Magnéto

Je vais avoir beaucoup de mal à retenir Dents de Sabre, il n'a pas gardé un bon souvenir de votre dernière visite

Armen

J'ai déjà assez perdu de temps à dresser votre peluche. Je suppose que ce n'est pas pour ça que vous m'avez fait venir. Relâchez les X-Men et finissons-en

Magnéto

Vous n'y pensez pas ! je crois que j'ai enfin trouvé mon style déco et je vais garder nos amis en conserve un peu plus longtemps. Ce sera ma garantie pour le service que vous allez me rendre..

Armen s’installe derrière un micro et suit les indications que Magnéto lui dionne à voix basse. Il lui indique un numéro de compte à alimenter et la somme d’argent dont il doit disposer. Ses doigts courent le clavier à toute vitesse et un nombre incroyable de fenêtres s’ouvre sur l’écran. Des colonnes de codes et de chiffres qu’elle décrypte en une fraction de seconde. C’est un vrai passe-muraille informatique, elle fait tomber les mots de passe les uns après les autres comme si c’était des dominos. Même Mystique qui est plutôt calée n’arrive pas à suivre et lâche prise. Armen le sent, elle trouve une niche et y laisse bien caché l’un de ses avatars.

14 juin 2006

Sur le champ de bataille, je ne peux utiliser mon

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Sur le champ de bataille, je ne peux utiliser mon pouvoir que si mon adversaire dort ou est KO. Ma valeur stratégique n'a donc pas sauté aux yeux du professeur Xavier. Me voilà une fois de plus de garde à l'école, à me ronger les ongles que je n'ai plus.

Le téléphone rouge sonne et me fait sursauter. D’habitude quand c’est lui qui sonne, le professeur Xavier me demande poliment mais fermement de quitter la pièce. Gros dilemne, mais en adulte consentante je surmonte mon conditionnement et décroche le combiné. C'est Magnéto ; il annonce la couleur qui va effectivement très bien avec celle du téléphone: il détient les X-Men.

Qu’est ce qu’on doit dire déjà à un preneur d’otage ? tous les dialogues des chaines cablées s’embrouillent dans ma tête. Je bredouille un "ah...vraiment... mais c'est pas gentil, faut pas faire ça…" . Magnéto ricane, mais pauvre pion que je suis, je ne l’intéresse pas et il réclame la présence d’Armen.

Lui aussi ? mais qu’est ce qu’elle a qui les attire tous comme ça… c’est une surdouée de la piqûre ou quoi ? Armen arrive. Elle remet le curseur à égalité et parle froidement à Magnéto . Elle lui demande ce qu’il veut exactement. Ah c’est bien comme ça qu’ils parlent dans les séries télés ! J’ai le sentiment bizarre qu’ils se connaissent déjà et qu’ils ne se sont pas quittés en très bon terme. Elle finit par donner son accord et raccroche.

D’accord pour quoi ? Mystique va venir la prendre. J’éclate. Non mais ça ne va pas, non et puis quoi encore ?, si les X-Men l'ont sauvé, c'est pas pour la remettre dans les pattes d'un psychopathe ! Armen a ce visage énigmatique qui n’a rien à envier à la Joconde. Et dans ses yeux il y a une lueur qui me donne presque froid dans le dos. Il y a là une colère profonde, qui s’y rassemble et autre chose aussi de plus puissant et de moins humain…

13 juin 2006

Logan me confie la petite Nell, toujours

                      almas1    Logan me confie la petite Nell, toujours retranchée dans sa bulle comme dans un oeuf. Avant même d'en prendre la décision, je me rends compte que je suis en train de lui chanter une berceuse. Wolverine est parti rejoindre Armen. Je les oublie tous les deux. Il n'y a plus que Nell, moi et la chanson qui nous unit comme un cordon musical.

Salle de contrôle :

Armen voit Wolverine arriver . C'est la tuile. Elle est toujours incapable de se lever et elle préfèrerait éviter les questions. Elle soutient le regard inquisiteur de Logan qui lui demande si ça va. Elle rougit un peu et lui dit qu'elle a juste eu une faiblesse passagère. Que ça ira très bien d'ici quelques minutes et qu'il vaut mieux la laisser tranquille. Loin de s'éxécuter, il pénètre d'avantage dans la salle de contrôle et contemple les écrans redevenus dociles.Il s'installe devant l'ordinateur principal et pianote. "Une chance que Silène est réussi à trouver le code à temps" jette Armen dans le silence qui devient embarrassant. Il répond " Une sacrée chance, oui, surtout si l'on considère qu'elle n'a pas mis le bon code", se lève et repart sans la regarder.

Salle des dangers :

La chaleur baisse suffisamment sa garde autour de Nell. Je la prends dans mes bras et la transporte hors de la pièce. Logan me la reprends pour l'amener à l'infirmerie. Je reste seule et un peu déboussolée. Ouaouh! c'est comme un baptème, j'ai sauvé mes 2 premières vies. Je déchante en cogitant : sauf que là pas de fête ni de félicitations, même pas une petite tape d'encouragement dans le dos. D'accord Wolverine n'est pas le plus expansif des X-Men, d'accord il sauve des vies comme il décapsule les bières mais dans un merci il n'y a que 2 syllabes!

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